La voie dorée (gold open access)
On appelle Voie dorée ou Gold Open Access la publication de travaux scientifiques directement en accès libre sur le site de l'éditeur, quel que soit par ailleurs leur mode de financement (modèle auteur-payeur, subvention institutionnelle, modèle économique de type freemium).
Vous pouvez consulter l'infographie qui la représente.
Parmi ces différents modes de financement, le modèle économique « auteur-payeur » est sujet à débat dans la communauté scientifique.
Dans le cadre de ce modèle, l'auteur (ou son institution de rattachement) s'acquitte d'une somme, les Article Processing Charge (APC). En contrepartie, l'article est librement accessible en ligne sur le site de l'éditeur. La publication se fait selon les principes habituels (notamment le peer-reviewing), et dans les mêmes revues, ce qui garantit à ces articles une qualité équivalente aux autres.
Attention cependant aux dérives suivantes :
la pratique de tarifs exorbitants, pouvant aller jusqu'à plusieurs milliers d'euros, chez certains éditeurs à la recherche du profit,
l’existence d’ « éditeurs prédateurs », qui font miroiter aux chercheurs une diffusion rapide des articles, mais n’offrent aucune qualité ou intégrité scientifique (absence de comité scientifique, processus de relecture défaillant voire inexistant…),
la notion de revues hybrides : des revues, généralement éditées par de grands éditeurs commerciaux, combinent accès par abonnement et frais supplémentaires (APC) pour les chercheurs désirant publier un article en libre accès. Ce modèle très coûteux est fortement décrié car il implique qu’une institution paye deux fois pour l’accès au document (abonnement + APC).
Les grands groupes d’édition tentent de s'adapter à la menace du développement de l'open access en bâtissant leur propre système en Accès Libre, leur permettant ainsi de continuer à percevoir des redevances même si le modèle actuel d'abonnement s'essoufle. Il est frappant d’observer que ce modèle « auteur-payeur » se développe essentiellement à partir du Royaume-Uni, de l'Allemagne et des Pays-Bas, c'est-à-dire des pays où sont localisées les principales multinationales de l’édition (Elsevier, Springer Nature, Wiley, Taylor & Francis).
Il est donc conseillé, pour publier immédiatement en libre accès, de faire preuve de prudence avec la solution hybride, afin d'éviter la double facturation. Il est également à noter que la majorité des revues open access n'imposent pas de frais de publication. Ces revues sont repérables via le Directory of Open Access Journals (Advanced Search / Journals vs Articles / Journal / Article processing charges (APCs) / No charges). Et s'il n'est pas toujours possible d'éviter les frais de publications, vous pouvez affiner votre stratégie de publication avec le site Sherpa/Romeo qui signale le montant des APC d'un grand nombre de revues « auteurs-payeurs ».
Pour en savoir plus
Qu'est-ce que la voie dorée ?
https://openaccess.couperin.org/...
Les APC à l'uB
https://treemaps.intact-project.org/...
Synthèse sur la stratégie d'Elsevier
https://www.eprist.fr/...
Transition vers l’Accès Libre : le piège des accords globaux avec les éditeurs
https://blogs.mediapart.fr/...
Identifier une pseudo-revue en quatre étapes
http://infolit.be/...